L’ile la plus grande de l’archipel des Égades, Favignana, se trouve un peu à gauche de la pointe occidentale de la Sicilia. Souvent décrite à “forme de papillon”, elle mesure à peine 40 kilomètres carrés et on peut donc parfaitement la visiter à pied, ou mieux encore, à vélo, vélo que l’on peut louer au port où accostent les ferry-boats provenant de Trapani.
Le passé de Favignana est entièrement lié à deux activités. La première est l’extraction de calcarénite (également appelée “tuf”) qui était principalement exportée vers l’Afrique du nord, et la seconde est la pêche au thon rouge. Aujourd’hui ces deux commerces ont presque complètement disparus, aussi l’ile s’est elle entièrement dédiée à la seule opportunité qui lui restait: le tourisme.
Et quel tourisme! Favignana a remporté le prix de la meilleure plage italienne pendant plusieurs années, grâce aux eaux immaculées de son littoral. Il s’agit du meilleur endroit qui soit pour la plongée sous-marine et la plongée en apnée de par ses côtes escarpées, qui regorgent de petites grottes et d’intéressantes caractéristiques qui attirent des créatures marines de toutes sortes. Toutes ses plages ne sont pas accessibles par voie terrestre, il est donc conseillé de louer un bateau de quelque dimension que ce soit, pour atteindre les endroits les plus isolés.
Si vous en avez assez de nager l’ile a réussi à tirer partie de son passé, offrant ainsi des activités intéressantes. La pêche au thon est célébrée de différentes manières, bien que le rituel de mattanza, c’est-à-dire la mise à mort des poissons, est sans doute un peu trop horrible pour notre sensibilité actuelle. L’ancienne usine de conserves a également été transformée en un merveilleux centre culturel, et rien qu’apprendre l’étroite relation entre la pêche et l’ile peut se révéler très intéressant.
En revanche, l’activité passée d’extraction des roches revit d’une autre façon. Les grottes laissées à l’abandon ont été reconquises en partie par la nature et en partie par l’homme, et tous deux les ont transformées en de magnifiques jardins souterrains qui, parallèlement à quelques vestiges archéologiques disséminés ça et là sur l’ile, enchantent quiconque se promène dans l’arrière-pays peu fréquenté. Oh, et puis il y aussi l’excellente cuisine locale, aux influences africaines. Il y a largement de quoi faire pour un si petit endroit, vous ne croyez pas?