L’Ape Piaggio, ou Apecar, est l’autre grande idée de Corradino D’Ascanio, celui-là même qui a donné vie à l’icône qu’est la Vespa. En effet, outre à leur nom, les deux véhicules ont beaucoup en commun. C’est un état de fait: le premier véhicule Ape n’était rien d’autre qu’un Vespa avec un double essieu arrière et une structure adaptée.
Cette bizzarrerie fut construite en 1948 en alternative à l’automobile, car plus économique. L’Italie était alors en train de refaire surface après la destruction et les pertes causées par la deuxième guerre mondiale. Les gens (des magasins aux bibliothèques, du dentiste à l’ambulance) avaient besoin de quelque chose pour le transport du matériel qui soit maniable et permette de conduire en ville, et l’Ape était parfaitement adapté.
Sa forme actuelle est le résultat d’améliorations constantes, tel que l’ajout d’un habitacle fermé et d’un petit siège supplémentaire, sans réelle précoccupation pour les performances du véhicule, étant donné son utilisation strictement urbaine.
La série Ape compte parmi les véhicules qui ont eu le plus grand succès jamais obtenu. Sa production n’ a jamais été arrêtée, et elle a même été donnée en franchising en Inde, d’où provient le tuktuk (tricycle à moteur) si fréquent en Asie. Parmi les utilisations les plus courantes de l’Ape à l’échelle mondiale on retrouve la publicité mobile, le service postal, et le ramassage des ordures, étant donné que ses roues de petite dimension lui permettent de se faufiler dans des rues escarpées, là où d’autres moyens de transport échoueraient.
Depuis fin 2013, cette icône italienne par excellence a la production destinée au marché mondial basée en Inde. On y produit différentes variantes qui n’ont jamais eu de succès dans notre pays, comme par exemple l’Ape Poker, doté de quatre roues au lieu de deux.